Au Centre de Soins, chaque trajectoire est différente
En fonction de son espèce, de son âge, de ses blessures et de la façon dont l’animal a été recueilli, les soins seront différents : plus ou moins complexes et techniques, plus ou moins longs… L’objectif est toujours le même : relâcher les animaux sauvages à chaque fois que c’est possible, ne pas les habituer à être nourris par l’Homme et limiter leurs souffrances.
Une chouette effraie blessée par un hameçon
Et coincée par du fil de pêche sur une ligne électrique
Elle s’est retrouvée suspendue par un hameçon fixé à du fil de pêche qui s’était lui-même pris dans les lignes électriques, à Vendresse. La famille vivant tout près a eu un excellente réflexe : après avoir avoir fait des pieds et des mains pour libérer la chouette et la recueillir, elle a appelé notre Centre de soins de la faune sauvage.
Nos soigneurs ont examiné sa blessure à l’aile droite, finalement assez légère. Pendant 1 mois, les soins ont consisté en un nourrissage généreux, pour qu’elle reprenne des forces, et une surveillance de l’hématome. Lorsque notre équipe a observé que la chouette était prête à reprendre sa vie sauvage : elle était redevenue un peu dodue, et elle a montré qu’elle pouvait revoler normalement. Elle a donc été relâchée à l’endroit même où elle avait été trouvée. Posée dans le grenier de la maison familiale, elle a pu reprendre ses petites habitudes nocturnes.
La chouette effraie est typique de notre région, d’ailleurs il y en a peut-être dans votre grange, vos combles ou dans un clocher près de chez vous !
29 hérissons accueillis en 2019 !
La plupart ont été relâchés avant l'automne
Année record pour les hérissons au sein de notre Centre de Soins. La plupart étaient des bébés, nourris au biberon pendant plusieurs premières semaines.
Début septembre, 6 jeunes étaient encore pris en charge sous l’œil bienveillant de nos soigneurs : soit au chaud dans le bâtiment, soit dans un enclos au sein de la Petite Ferme. Quand leur poids atteint environ 500 grammes, nous les installons en extérieur afin de les réhabituer à un rythme nocturne.
Et lorsque nous sommes certains qu’ils sont assez costauds (au moins 800/900 grammes), nous les relâchons dans un secteur approprié : loin des routes et sans pesticides.
S’ils sont encore trop « justes » en poids, ils passent l’hiver avec nous, et seront relâchés au printemps 2020 !
Un bébé raton laveur
Qu'il est interdit de relâcher
Arrivé début mai dans le cadre de notre Centre de soins, ce raton-laveur fait partie des espèces classées nuisibles : il ne pouvait être relâché dans la nature. Pris en charge à l’âge de 3 semaines environ, il a été chouchouté par notre soigneur animalier Brandon, embauché en Service Civique. Ce dernier l’a nourri nuit et jour, l’a rassuré, puis l’a déshabitué progressivement à la présence de l’Homme.
Cet animal au physique très attachant s’est ensuite familiarisé avec un environnement plus naturel : dans un enclos aménagé pour lui, il s’est musclé en grimpant un peu partout. Mi-septembre, après stérilisation il a rejoint notre famille de ratons-laveurs, dans leur vaste enclos situé dans nos bois.
Des bébés écureuils...
recueillis après l'élagage d'un arbre
Du 15 mars à fin juillet, il ne faut plus tailler les arbres ni les haies : cela met en péril les jeunes animaux qui y sont élevés par leurs parents. On pense souvent aux oisillons encore dans le nid, mais il arrive parfois que d’autres soient ainsi mis en danger, comme ces jeunes écureuils arrivés au Centre de Soins en mars 2021.
Après quelques jours ou quelques semaines de nourrissage, ils ont été relâchés le plus tôt possible. Malgré les précautions des soigneurs, c’est une espèce qui supporte mal la captivité…